A la suite d’une réforme de son organisation territoriale en 2007, le Danemark a entrepris de repenser son système de santé :
– Des transferts de responsabilités et de financements vers les régions et les municipalités qui présentent des territoires de 50 000 habitants (i) ;
– Un nombre d’hôpitaux qui passera de 128 en 1981 à 53 en 2025 avec une durée moyenne de séjour avoisinant les 3 jours, et deux fois moins de lits pour 1000 habitants qu’en France tout en affichant des résultats supérieurs à la moyenne de l’OCDE. Des reconstructions d’établissements, y compris psychiatriques ;
– Un virage ambulatoire à 90° : les médecins généralistes gèrent 87% des tâches médicales, y compris les petites urgences. Ils prennent en charge 1600 patients en moyenne contre 965 en France (ii) ;
– Une réorganisation de l’aval ;
– Une promotion de la prévention et de l’empowerment ;
Le tout servi par un numérique performant et omniprésent et une culture de fonctionnement en réseau !
Certes tout n’est pas transposable en France (cette vieille rengaine…) dans le contexte d’un pays douze fois plus grand que le Danemark et, disposant encore d’une espérance de vie supérieure. Mais quelques idées devraient être bonne à prendre puisque le Danemark a réussi à augmenter de 5 ans son espérance de vie depuis la mise en place de sa réforme !
Dans un système fortement contraint il sera difficile de ne pas s’inspirer de ce qui fonctionne ailleurs, quitte à bousculer postures et idées reçues…
sources :
(i)https://www.asso-adom.fr/attachment/1381315/
(ii)https://assurance-maladie.ameli.fr/sites/default/files/2020_fiche_medecins-generalistes-hors-medecins-a-exercice-particulier-liberaux_0.pdf
